
Une romance sans concession sur l’illusion du sauveur, où l’empathie se transforme en piège, osant dire ce qu’on tait d’habitude : aimer ne suffit pas toujours… et le prix à payer pour apprendre à se sauver soi-même. Parce qu’aimer, parfois, c’est aussi savoir lâcher prise.
AME SENSITIVE TOME 1 DUALITE
9782490313365
Chaque mardi, Mégane observe Antoine. Cette ombre sur son visage la fascine. Comme pour exorciser ses pensées, elle se met à le peindre. Gourmand d’abord, puis de plus en plus torturé, le corps d’Antoine lui apparait sous bien des facettes. Commence alors un dialogue occulte entre les deux étudiants, poussant l’un à la rencontre de soi, et l’autre au bord d’un abîme. Comme un secret déterré sur la toile.
Dans ce roman, Isabelle Reboul nous embarque au cœur d’un voyage sensitif, celui, propre à chacun, que l’on affronte, un jour ou l’autre, comme un défi.
Bousculer l’âme, n’est-ce pas le rôle de l’amour ? Jusqu’où irais-tu pour « sauver » l’être aimé ? Et à quel moment réaliserais-tu que tu te consumes avec lui ?
Chaque mardi, Mégane observe Antoine. Cette ombre sur son visage la fascine. Bientôt, elle se met à le peindre, succombant à une passion intense… Y résister préserverait son intégrité morale, son estime de soi. Guidée par ses seuls sens, elle l’aborde pourtant…
Mégane Lombardi : dix-sept ans, étudiante en psychologie, artiste peintre, libre, empathique et rêveuse. Convaincue de pouvoir « agir » positivement sur le monde et les gens.
Antoine Lemercier : vingt-deux ans. Étudiant en mathématiques. Beau et charismatique. Aux prises avec un sentiment d’impuissance depuis son adolescence.
Lucy : Meilleure amie de Mégane. Moderne et dynamique. Étudiante en école d’architecture à Toulouse.
Mathias Parisi : Petit ami de Lucy. Élégant et discret. En deuxième année d’école d’ingénieur d’architecture.
Lisa et Tom : quatre ans. Les enfants jumeaux de Mégane (tome 2).
Ces personnages vous emmènent là où les mots se brisent, où les silences hurlent, et où la vérité n’est pas une libération, mais un miroir tendu vers nos propres illusions.
Et si la seule réparation possible était d’accepter que certaines souffrances ne doivent pas être réparées ?
En 2025, l’emprise dans les relations amoureuses reste plus que jamais d’actualité. Voici les grands domaines de l’actualité (média, conférence, témoignages, etc.) où vous la retrouverez :
Mécanismes et reconnaissance de l’emprise : « love bombing » bombardement d’amour, effet caméléon et phase de « ferrage ». Séduction – domination - isolement et dépendance.
Formes et signes de l’emprise : psychologique – financière – sociale Conséquences : perte d’autonomie – culpabilisation – jalousie – perte d’estime de soi.
Témoignages et difficultés d’en sortir : groupes de parole – accompagnement psychologique – sortir de la honte – briser le silence.
Sensibilisation et ressources : émissions télévisées, radios, articles, associations CAVACS FRANCE – formation professionnelle dans le domaine de la justice.
Actualité culturelle et sociale : théâtre et comédies romantiques modernes : relations toxiques et dynamiques de pouvoirs.
Des suées d’incrédulité me montèrent au visage. Était-ce vraiment lui ? Je cherchai une photo, un modèle dans la salle, n’importe quoi… Quand je compris ce qui se passait, mon sang ne fit qu’un tour pour affluer dans mon sexe. Il était là… Nu ! Au milieu de la salle, tel Apollon ! Mon demi-dieu à l’âme tourmentée. Dès lors, j’eus un mal fou à contenir ma jalousie ; cet homme était à moi ! Je me sentais fiévreuse. J’aurais pulvérisé une à une chaque étudiante de cette pièce. Mon corps s’était raidi, contracté ; les poings serrés, j’essayais de respirer doucement pour tenter de me calmer. Ressaisis-toi, Mégane !
La porte n’étant qu’entrouverte, je n’avais qu’une vision morcelée de sa personne. Comme un puzzle que je devais reconstituer. J’entrevis d’abord une de ses cuisses… Respire, Mégane, respire ! Mes jambes se mirent à trembler, à trépigner même, mon cœur s’emballa, ma bouche devint sèche. J’étais essoufflée comme si je venais de courir un marathon ; je cherchais l’oxygène. J’eus besoin d’ouvrir grand la bouche pour respirer et dus respirer trop fort, car quelqu’un se retourna. J’eus juste le temps de refermer la porte. Mais quelle imbécile ! Qu’à cela ne tienne, je devais être sûre qu’il s’agisse de lui. J’entrebâillai de nouveau la porte. Je suivis du regard cette longue jambe avant de buter sur un drapé qui couvrait son sexe. Calme-toi… Calme-toi ! Sa peau était si dorée, immaculée. Je remontai encore… Ses abdominaux formaient un V au-dessus de ses hanches, et des vaguelettes, tantôt creusées, tantôt bombées, se dessinaient sur son ventre. Je m’imaginai le caresser de ma langue. Mon Dieu, mais d’où me vient ce genre d’idées ? C’était donc ça, le désir… Être rabaissée à des pensées primaires, animales. Oui ! Avec lui, cela me plairait sans conteste. J’étais écarlate et complètement… mouillée. Mes yeux continuèrent leur ascension sauvage pour découvrir la partie que je préférais chez un homme : ses épaules. Je les avais souvent imaginées et, à l’instar de ses yeux, elles étaient encore plus belles que l’image que je m’en faisais, douces et profilées. J’eus envie de les embrasser goulûment. Ses biceps étaient forts, mais pas trop, idéalement proportionnés ; une veine apparente les parcourait de bas en haut, c’était irrésistible. Je remontai encore… Son cou, tendre ; sa bouche, rouge et pleine, que j’avais si souvent baisée dans mes rêves, et ses yeux, toujours ses yeux… Dans le vague, ils fixaient le néant, ce qui les rendait plus profonds encore. D’un regard, il aurait pu toucher mon âme. Et c’est ce qu’il fit… À force de le contempler, je ne m’étais pas rendu compte que la porte s’était ouverte largement. Il me fixait, moi, avec cette même expression lascive, mais franche, comme s’il regardait derrière moi, à travers moi. En une fraction de seconde, je me sentis à mon tour mise à nue. Un courant électrique me parcourut des pieds à la tête, et tout mon corps frissonna. C’est ce moment-là que la professeure choisit pour se retourner.
Âme sensitive s’ouvre sur un jardin mystérieux au charme ancien en plein cœur de Paris, pourquoi ce choix de point de départ ?
Le jardin, lieu à la fois réel et symbolique, s’impose comme le prélude idéal de ce roman. Ce n’est pas un simple décor, mais un personnage à part entière : « ce kiosque en fer forgé orné de beaux motifs floraux » devient le miroir des souvenirs de l’héroïne. Chaque pas éveille en elle des émotions enfouies, créant une atmosphère à la fois intime et mystérieuse, attirant le lecteur à pousser les portes qui ouvrent sur son passé.
Quel est le cœur du roman, selon vous ?
Le cœur d’Âme sensitive réside dans l’affrontement entre l’amour et l’illusion du contrôle, cristallisé autour d’une question déchirante : peut-on vraiment sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être ? Cette quête impossible que va poursuivre l’héroïne s’ouvre sur des secrets enfouis, catalyseurs du roman. Traitant de l’amour comme désir de possession, et de la douleur de reconnaître que nous ne pouvons pas « sauver » ce que nous aimons. Faut-il forcer la vérité (au risque de détruire l’autre) ou accepter l’inconnu (au risque de vivre dans le mensonge) ? Une symbolique forte où l’intrigue devient une métaphore de l’âme humaine, cette part indicible qui échappe à tout contrôle, même à celui de l’amour.
Quelle est la teneur de votre héros (héroïne) et pourquoi ?
Conçus pour incarner les tensions du roman, les profils des deux héros sont pensés pour créer un duo à la fois complémentaire et conflictuel, où chaque trait de caractère reflète les thèmes du roman. Par exemple : Mégane est une toute jeune femme, inexpérimentée en matière d’amour, mais à l’écoute de ses émotions et de celles des autres. Comme nombre d’artistes, elle vibre au gré des saisons et ressent les tensions du monde comme autant de fines cordelettes tendues au bout de ses doigts. Elle est tendre, empathique à l’excès, obstinée… Antoine, quant à lui, est un peu plus âgé. Charismatique, il possède des cicatrices intérieures qui l’empêchent de s’épanouir, voire le plongent dans un enfermement mental somme toute dangereux. Un homme rongé, brisé même, par la culpabilité. Il sait que Mégane ne peut le sauver de ses démons, mais ne peut s’empêcher de l’aimer pour avoir essayé. Leur relation est un balancement perpétuel entre l’espoir, la chute et la colère.
Dans quelle mesure votre texte entre-t-il dans la ligne éditoriale engagée conduite par les Editions Red’Active ?
Ce texte entre dans la ligne éditoriale engagée des Éditions Red’Active, car il met en évidence la manière dont la société « nie » ou « romance » les traumatismes (dépression, trouble de stress post-traumatique, culpabilité), croyant qu’ils peuvent être « guéris » par la volonté de l’amour, et soulignant l’épuisement moral et physique de ceux qui portent le fardeau émotionnel des autres. Il s’engage sur des thèmes engagés tels que les limites de l’amour, et ouvre nombre de débats sur le consentement dans les relations, les dynamiques toxiques déguisées en dévouement…
Quelle est l’émotion dominante que vous aimeriez laisser chez le lecteur ?
L’émotion dominante qu’Âme sensitive pourrait laisser chez le lecteur est une mélancolie lucide, mêlée à une forme de soulagement douloureux, comme après un long silence enfin rompu, ou une vérité enfin acceptée.





