
Une romance sans concession sur l’illusion du sauveur, où l’empathie se transforme en piège, osant dire ce qu’on tait d’habitude : aimer ne suffit pas toujours… et le prix à payer pour apprendre à se sauver soi-même. Parce qu’aimer, parfois, c’est aussi savoir lâcher prise.
AME SENSITIVE TOME 2 DEPENDANCE
9782490313372
Mégane aime Antoine passionnément, comme un prolongement d’elle-même. Cependant, elle pressent que leur relation la menace d’un grand danger. Pour protéger ses enfants, elle n’a nul autre choix que de remonter à la source. Gratter la toile. Encore. La jeune femme parviendra-t-elle à percer le secret qui ronge le cœur de son amant ? « Et si le mensonge n’était qu’un maillon d’une longue chaine ? Qu’il faille remontrer plus loin que sa propre histoire pour la briser ? Pour se sauver ? » Vingt ans après, c’est le défi que se lance Lisa, la fille de Mégane, en dépit d’une vie qui lui tend les bras.
Bousculer l’âme, n’est-ce pas le rôle de l’amour ? Jusqu’où irais-tu pour « sauver » l’être aimé ? Et à quel moment réaliserais-tu que tu te consumes avec lui ?
Chaque mardi, Mégane observe Antoine. Cette ombre sur son visage la fascine. Bientôt, elle se met à le peindre, succombant à une passion intense… Y résister préserverait son intégrité morale, son estime de soi. Guidée par ses seuls sens, elle l’aborde pourtant…
Mégane Lombardi : dix-sept ans, étudiante en psychologie, artiste peintre, libre, empathique et rêveuse. Convaincue de pouvoir « agir » positivement sur le monde et les gens.
Antoine Lemercier : vingt-deux ans. Étudiant en mathématiques. Beau et charismatique. Aux prises avec un sentiment d’impuissance depuis son adolescence.
Lucy : Meilleure amie de Mégane. Moderne et dynamique. Étudiante en école d’architecture à Toulouse.
Mathias Parisi : Petit ami de Lucy. Élégant et discret. En deuxième année d’école d’ingénieur d’architecture.
Lisa et Tom : quatre ans. Les enfants jumeaux de Mégane (tome 2).
Ces personnages vous emmènent là où les mots se brisent, où les silences hurlent, et où la vérité n’est pas une libération, mais un miroir tendu vers nos propres illusions.
Et si la seule réparation possible était d’accepter que certaines souffrances ne doivent pas être réparées ?
En 2025, l’emprise dans les relations amoureuses reste plus que jamais d’actualité. Voici les grands domaines de l’actualité (média, conférence, témoignages, etc.) où vous la retrouverez :
Mécanismes et reconnaissance de l’emprise : « love bombing » bombardement d’amour, effet caméléon et phase de « ferrage ». Séduction – domination - isolement et dépendance.
Formes et signes de l’emprise : psychologique – financière – sociale Conséquences : perte d’autonomie – culpabilisation – jalousie – perte d’estime de soi.
Témoignages et difficultés d’en sortir : groupes de parole – accompagnement psychologique – sortir de la honte – briser le silence.
Sensibilisation et ressources : émissions télévisées, radios, articles, associations CAVACS FRANCE – formation professionnelle dans le domaine de la justice.
Actualité culturelle et sociale : théâtre et comédies romantiques modernes : relations toxiques et dynamiques de pouvoirs.
C’est curieux comme, d’un instant à l’autre, la vie peut basculer sans que personne ne trébuche. Durant les jours qui suivirent les obsèques de ma grand-mère, je me sentis comme aux prises avec un cauchemar qui me tenait éveillée. Malgré cela, mes mouvements demeuraient fluides, portés par l’habitude. Nul n’aurait pu deviner ma détresse.
La vie reprit son cours. Je me réfugiai quelque temps dans le travail, brouillant ma peine. Je noyai mon chagrin dans une affaire des plus obscures, un crime de sang-froid, jusqu’à ce que l’heure de mon congé maternité sonne. Je redoutais ce temps d’accalmie. La douleur m’avait rendue fuyante.
Dorénavant, j’utilisais mon temps libre pour réagencer la chambre de ma grand-mère. Elle était spacieuse et très bien exposée, au sud-ouest de la maison. Pierre l’avait choisie pour notre enfant. En outre, il pensait que cela m’aiderait à faire mon deuil.
Notre fille s’appellerait « Charlène, Mégane, Marie », les prénoms respectifs de ma grand-mère, de ma mère, et de la mère de Pierre. Mais nous utiliserions le diminutif : « Charlie ». Plusieurs générations seraient ainsi à ses côtés pour la porter, la guider dans la vie.
Ce matin-là, mes yeux balayaient la pièce avec une appréhension nouvelle. Mon cœur battait la chamade et Charlie gigotait dans mon ventre. Depuis un mois, j’entrais, rangeais, repeignais, mais jamais encore je n’avais touché au lit. Comment trouver la force d’enlever ces objets ? La pièce de Molière sur la commode, sa dernière tenue, ses lunettes, son odeur même. Je fermai les yeux. Son expression s’anima sous mes paupières. Son rire résonna dans ma tête comme l’écho de ses jours entre ces murs, imprimant une vivante nostalgie sur mon corps. Je me mis à virevolter dans la pièce en criant le passage d’Argan et de Toinette.
Je ris très fort avec elle.
Un sentiment d’accomplissement et de gratitude gagna mon cœur. Mon deuil était différent de celui que j’avais vécu pour ma mère, et dont je gardais toujours une douleur vive et amère.
Je m’assis au bord du lit. Le manteau était au bout. Quelle femme étrange. Quelle rencontre étrange. Lorsque je le saisis, ses effluves remontèrent le long de mes cloisons nasales, un accord parfaitement immonde de vieux mur moisi et d’essences musquées entêtantes, comme les siens. Sous mes doigts, je palpai un objet plutôt dur dans la poche droite. J’y précipitai la main. Il était enveloppé dans un élégant mouchoir monogrammé C.L. : les initiales de ma grand-mère. Je devinai sa forme à travers le mouchoir… C’était une clé.
Âme sensitive s’ouvre sur un jardin mystérieux au charme ancien en plein cœur de Paris, pourquoi ce choix de point de départ ?
Le jardin, lieu à la fois réel et symbolique, s’impose comme le prélude idéal de ce roman. Ce n’est pas un simple décor, mais un personnage à part entière : « ce kiosque en fer forgé orné de beaux motifs floraux » devient le miroir des souvenirs de l’héroïne. Chaque pas éveille en elle des émotions enfouies, créant une atmosphère à la fois intime et mystérieuse, attirant le lecteur à pousser les portes qui ouvrent sur son passé.
Quel est le cœur du roman, selon vous ?
Le cœur d’Âme sensitive réside dans l’affrontement entre l’amour et l’illusion du contrôle, cristallisé autour d’une question déchirante : peut-on vraiment sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être ? Cette quête impossible que va poursuivre l’héroïne s’ouvre sur des secrets enfouis, catalyseurs du roman. Traitant de l’amour comme désir de possession, et de la douleur de reconnaître que nous ne pouvons pas « sauver » ce que nous aimons. Faut-il forcer la vérité (au risque de détruire l’autre) ou accepter l’inconnu (au risque de vivre dans le mensonge) ? Une symbolique forte où l’intrigue devient une métaphore de l’âme humaine, cette part indicible qui échappe à tout contrôle, même à celui de l’amour.
Quelle est la teneur de votre héros (héroïne) et pourquoi ?
Conçus pour incarner les tensions du roman, les profils des deux héros sont pensés pour créer un duo à la fois complémentaire et conflictuel, où chaque trait de caractère reflète les thèmes du roman. Par exemple : Mégane est une toute jeune femme, inexpérimentée en matière d’amour, mais à l’écoute de ses émotions et de celles des autres. Comme nombre d’artistes, elle vibre au gré des saisons et ressent les tensions du monde comme autant de fines cordelettes tendues au bout de ses doigts. Elle est tendre, empathique à l’excès, obstinée… Antoine, quant à lui, est un peu plus âgé. Charismatique, il possède des cicatrices intérieures qui l’empêchent de s’épanouir, voire le plongent dans un enfermement mental somme toute dangereux. Un homme rongé, brisé même, par la culpabilité. Il sait que Mégane ne peut le sauver de ses démons, mais ne peut s’empêcher de l’aimer pour avoir essayé. Leur relation est un balancement perpétuel entre l’espoir, la chute et la colère.
Dans quelle mesure votre texte entre-t-il dans la ligne éditoriale engagée conduite par les Editions Red’Active ?
Ce texte entre dans la ligne éditoriale engagée des Éditions Red’Active, car il met en évidence la manière dont la société « nie » ou « romance » les traumatismes (dépression, trouble de stress post-traumatique, culpabilité), croyant qu’ils peuvent être « guéris » par la volonté de l’amour, et soulignant l’épuisement moral et physique de ceux qui portent le fardeau émotionnel des autres. Il s’engage sur des thèmes engagés tels que les limites de l’amour, et ouvre nombre de débats sur le consentement dans les relations, les dynamiques toxiques déguisées en dévouement…
Quelle est l’émotion dominante que vous aimeriez laisser chez le lecteur ?
L’émotion dominante qu’Âme sensitive pourrait laisser chez le lecteur est une mélancolie lucide, mêlée à une forme de soulagement douloureux, comme après un long silence enfin rompu, ou une vérité enfin acceptée.





