
Sophie, jolie célibataire néo-quarantenaire, glisse au jour le jour sur une vie qu’elle aime… en apparence. Un burn-out bien corsé lui permettra finalement de faire la paix avec son passé, de réveiller ses rêves d’enfant, et de se retrouver.
CELLE QUI
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Sophie Grignon, celle qui s'était longtemps crue heureuse et qui découvre tout à coup qu'elle s'est perdue en route, retrace ici le chemin de toutes les luttes et de toutes les découvertes qui ont jalonné sa route sur le chemin de son identité profonde et sur celui de la réconciliation avec la petite fille qui sommeille en elle.
Parce qu'il suffit vraiment de devenir Celle qui voulait... plutôt que Celle qui ne voulait pas..., Celle qui se regarde en face... plutôt que Celle qui souffre du regard des autres..., Celle qui s'accepte... plutôt que Celle qui craint sans cesse de ne pas être acceptée... Parce qu'il faut y croire et se donner les moyens, parce que, finalement, l'impossible n'est qu'UN possible...
Comment sortir indemne et grandi d’une dépression morbide quand on a appris à se contenter de sa vie, et que l’on pense n’avoir aucune volonté et aucun courage ?
Le dilemme de Sophie, c’est de continuer à se satisfaire de la petite vie fade qui la rassure, d’attendre que ça passe, voire de disparaitre, ou d’affronter ses peurs pour réveiller son enfant intérieur et courir vers la vie dont elle rêve, malgré le risque d’échouer.
Sophie Grignon : Célibataire quarantenaire qui s’est persuadée que beaucoup aimeraient avoir sa vie, qu’elle n’a aucune raison de s’en plaindre, et que ceux qui appellent son apathie « dépression », dont ses parents présents et unis, ses amis nombreux et fidèles, son patron et ses collègues bienveillants, ont tort. Parisienne, optimiste et joyeuse de nature, elle est surtout hypersensible, et le subit sans l’admettre. Ses émotions la gouvernent, son cerveau tourne à cent à l’heure, mais rarement dans le bon sens.
Jean-Marie : Coach de vie et formateur de Systema. Un homme un peu froid et cynique en apparence, dur dans ses méthodes, mais juste dans son jugement. Il embarquera Sophie sur un an de transformation, et l’aidera à reprendre le contrôle de sa vie, de ses pensées et de ses ambitions oubliées en l’impliquant dans de nombreux projets.
Le Systema : Cet art martial russe très peu connu est au centre du changement psychologique de Sophie. Basé sur la respiration, le lâcher-prise, et la gestion des émotions, il est un élément central, et la clé de l’évolution de Sophie.
Dépression : La dépression peut toucher tout le monde. Que la situation générale d’un individu soit tendue ou idyllique, que la personne soit visiblement en souffrance ou non, chacun est susceptible de se laisser submerger par un problème visible, ou invisible, récent ou enfoui.
Crise existentielle (Crise de la quarantaine) : Cette somatisation, cette réaction à l’heure de « la moitié de notre vie » est un problème courant bien que rarement étalé. Être une femme seule sans enfant est plus pesant qu’on ne le croit.
Développement personnel et Quête de soi : Qui rêvions-nous de devenir ? Quel chemin avons-nous suivi ? Comment aimer sa vie et se donner les moyens de s’aligner avec nos rêves.
Accompagnement psychologique : Se faire aider par un(e) psychologue, un(e) thérapeute, un(e) coach,… permet de déterminer nos besoins et nos manques plus facilement dans un parcours de développement personnel, d’avancer plus vite et plus en confiance
Solitude : Réelle ou ressentie, elle est responsable de la moitié des dépressions.
Hypersensibilité et différence neuro-atypique : Hypersensibilité, Haut Potentiel (ici émotionnel) et toute autre différence de la « norme » sont autant de facteurs qui accentuent la mauvaise gestion des émotions et des ressentis d’interactions sociales.
Le Système D :
– Art de la débrouillardise.
– Art de réussir quelque chose avec peu de moyens.
– Art de trouver des solutions de substitution, des méthodes approximatives, mais pratiques…
Voilà exactement ce qu’était ma vie. J’excellais dans l’art de me débrouiller pour me satisfaire de peu de choses. Je me surpassais dans l’art de réussir à m’autopersuader que ma petite vie, mon petit moral, mes petites contraintes et mes petites envies suffisaient à mon bonheur. Je me démarquais dans l’art de trouver des solutions de substitution, des excuses pour tout remettre au lendemain et culpabiliser ensuite. J’étais diplômée dans l’art de trouver des excuses alambiquées pour ne pas avoir à me projeter, à envisager la suite, à prendre des risques pour changer quoi que ce soit. Ma vie approximative s’écoulait sans vagues et sans chagrin, mais surtout sans bonheur, et sans avenir.
J’admettais parfois être un peu cyclique, avec des humeurs à tendance sinusoïdale. Des hauts, des bas, un yoyo en roue libre, incessant. Des périodes de rêves, de projets, de pas immenses vers un équilibre. Mais surtout des périodes sans envie, sans motivation, qui me plaquaient au sol, dans des flots de larmes refoulées. Des jours à voir la vie en rose, fière d’y être arrivée. À surmonter les peurs, les angoisses. À me dire que je ne voulais rien d’autre que ce que j’avais. Que je pouvais me contenter de mon petit appartement dans lequel j’étais bien au chaud, et bien protégée, de mon petit boulot dans une petite structure, entourée de collègues avec lesquels j’avais l’immense chance de bien m’entendre, de mes petits amis qui allaient et venaient, sans attaches et sans contraintes. De mon petit quartier, si tranquille, si rassurant, à deux pas de chez mes parents. Et de mes petites sorties entre amis, que j’avais nombreux, et avec lesquels je m’entendais si bien.
De temps en temps, j’avais une lueur d’espoir. Je me levais avec un peu plus d’entrain, voire avec des envies de faire quelque chose, d’utile ou de futile, et je parvenais à me convaincre de passer à l’action. J’arrivais même à le faire, et j’étais satisfaite, fière de moi, avec le sentiment de posséder une force toute puissante qui me poussait vers l’avant. Alors, je me couchais rassurée, persuadée que de beaux moments se préparaient.
Et souvent des Down. Des jours où je doutais de tout, mais sans aucune idée précise de la base de mes doutes. J’avais peur. Une peur omniprésente, qui me collait aux fesses comme une tache de gras lavée trop tard. Pas d’avenir satisfaisant, puisqu’une insatisfaction permanente. Des matins qui sonnaient comme des coups de massue, avec le blues en tête de peloton, revenu intact, combatif, ragaillardi. Comme si son absence de la veille n’était qu’une façon pour lui d’avoir repris des forces, de s’être absenté le temps de se ressourcer et d’attaquer plus profondément dès son retour. Des jours où même mon souffle se coupait. Du mal à respirer, des larmes qui me montaient aux yeux pour un rien, un sourire qui s’effaçait et une fatalité que je regardais glisser sans lutter. Et, chaque fois, l’impression que le bonheur n’était qu’un leurre. Que les jours de répit, les jours de tranquillité et de bien-être, n’étaient que provisoires, voire illusoires. Une déprime latente qui n’attendait que la première petite faiblesse, la première petite contrariété, le moindre coup de barre pour se pointer, reprendre sa place, comme une légitimité.
Et moi je subissais, je supportais, et j’attendais que ça passe.
Quel est le point de départ narratif de votre roman, et pourquoi ?
Le journal intime de Sophie, l’année de son burn-out, et la description, étape par étape, de son cheminement vers la guérison, c’est ma vie. La retranscription de mes propres pensées écrites pendant cette année-là. Seuls les noms et quelques dialogues ont été changés. L’idée consistait à ne jamais oublier mon parcours, à le relire régulièrement pour y puiser les forces qui me manqueraient parfois.
Selon vous, quel est le cœur de votre roman ?
La dépression, mais surtout que le fait de décider de se battre, de le faire en réveillant son enfant intérieur pour qu’il nous aide à en jouer, à en rire, et à se retrouver durablement, est la meilleure option.
Quelle est la teneur de votre héroïne et pourquoi ?
Sophie est hypersensible. Elle est persuadée que c’est une faiblesse, car elle l’a toujours entendu dire. Elle est pleine de fausses croyances, de freins et de peurs. Pourtant, elle est dotée d’une joie de vivre communicative, d’humour, et d’une intelligence émotionnelle qu’elle a éteinte. Elle est unique, comme tout le monde, et réalise que l’impossible est un possible.
Dans quelle mesure votre texte entre-t-il dans la ligne éditoriale engagée conduite par les Éditions Red’Active ?
Une tranche de vie, touchante, mais pas tranchante, optimiste, mais pas niaise, drôle, mais pas grand- guignolesque. Parler d’un sujet grave avec une légèreté enfantine, d’épisodes de vie énoncés simplement sans haine ni colère. Je pense que les nuances et les émotions en font un texte doux et profond.
Quelle est l’émotion dominante que vous aimeriez laisser chez le lecteur ?
Principalement : l’espoir. Accessoirement, l’empathie, le sourire, la réflexion. Idéalement, l’impulsion du premier pas pour se faire aider pour les gens qui se reconnaîtront.





